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    Comment en sommes nous arrivés là ? Pour comprendre nous allons remonter à ce que sont les subprime.

    Les « subprime », sont des crédits immobiliers accordés moyennant une sur-prime. Si nous restons dans notre logique de gestion du risque pour la banque, la prise de risque de la banque doit être rémunéré par un prix de l'argent plus important, soit une prime. Ces crédits moyennant un sur-prime sont souscris par des ménages américains, dans des situations de solvabilité aléatoire. Il faut savoir que la croissance économique américaine est basée essentiellement sur la consommation, et particulièrement la consommation à crédit. Le taux d'épargne y est négatif, ce qui signifie que les ménages américains consomment plus qu'ils n'épargnent. Ce qui déséquilibre également le schéma évoqué ci-dessus.

    Le concept de recharge hypothécaire, cher à notre président de la république, qui bizarrement depuis 8 mois ne nous en parle plus, consiste à pouvoir emprunté à hauteur de la valeur d'un bien hypothéqué. La bulle immobilière américaine a cru entraînant une augmentation annuelle des prix de l'immobilier.


    Aux états unis, les prêts à taux fixe n'existent pas, le taux variable est la norme avec une renégociation des taux deux ans ou cinq ans après la souscription. Le principe du taux variable est simple, il est assis sur un taux de marché, taux de marché, c'est-à-dire taux déterminé par la rencontre de l'offre et la demande d'argent sur le marché interbancaire. Ce taux est directement influencé par les taux directeur de la FED (banque centrale américaine).

    En effet, le taux de refinancement de la FED sert d'indicateur pour le marché de gré à gré entre les banques. C'est un instrument de sa politique monétaire. Les banques centrales (européenne ou américaine) ont comme prérogative de limiter l'inflation. Elles ont donc comme objectif de préserver l'équilibre entre l'offre et de la demande de monnaie. Pour se faire, elles jouent sur les taux directeur. Schématiquement lorsqu'elles prévoient de l'inflation, elles augmentent les taux directeur pour réduire la masse monétaire et ainsi limiter l'inflation. Des lors mécaniquement, l'indexe des taux variable augmentent, et les remboursements des engagements des ménages en réaction. C'est le premier déclencheur de la crise, les ménages dont la solvabilité était déjà fragile, ont du faire face à des échéances plus élevés, qu'ils n'ont pu honoré. Si le nombre de ménage avait été limité et surtout si la défaillance de ces ménages n'avait pas remis en cause la stabilité des prix de l'immobilier, les conséquences auraient été moins désastreuses.

    L'idée à retenir c'est que tout est très bien imbriqué, la défaillance nombreuse des ménages américains à déséquilibrer l'offre et la demande d'immobilier, en effet, les nombreuses défaillances ont été autant d'offre de bien immobilier sur le marché revendu par les organismes de crédit pour rembourser les impayés. Une offre supérieure à une demande conduit au dégringolade des prix, les organismes de crédits ne sont donc pas remboursés, ils subissent des pertes sèches, nombreux ne feront pas face et déposeront le bilan.

    Il faut savoir que la bulle immobilière conjugué à des taux d'intérêt et des possibilités de franchises de capital de deux ans, ont poussé les ménages peu solvables à faire des investissements spéculatifs. En effet, la revente dans les deux ans avant la première échéance de capital pouvait leur permettre, dans le cadre de la hausse constante et importante du marché de l'immobilier, d'empocher une plus value intéressante. Ce système a amplifié le phénomène.  


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  • Depuis octobre 2006, je prends des cours à la maison de la finance, le maître mot de cette formation a été la révolution pour le monde bancaire de bâle II, cette révolution tant attendue est arrivée au moment où la crise des subprimes secoue la sphère financière

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    Balle II s'appuie sur 3 piliers ayant pour but de prendre en compte de façon plus légitime les risques qui pèsent sur une banque.

    Pour comprendre il faut rappeler le rôle essentiel d'intermédiaire que constitue la banque. En effet, elle est chargée de faire le lien entre l'épargnant et l'investisseur, à noter que les durées de placement et d'investissement ne coïncide pas. Le rôle de la banque est donc essentiel dans le système économique, elle en est un des acteurs prépondérants, de sa stabilité dépend la stabilité de l'économie. Il faut savoir qu'une banque qui prête l'argent des épargnant doit jongler entre les retraits des clients et l'argent débloquer pour les investisseurs.

    Ainsi, la défaillance des banques est un risque légitime de toute économie, imaginez vous une banque en crise de liquidité, c'est-à-dire n'ayant plus les moyens de délivrer de l'argent au client qui viendraient retirer au guichet, l'information se répandrait très vite et tous les clients de cette banque par peur de perdre leurs avoirs demanderaient à être rembourser immédiatement, ce qui aggraverait encore le problème de liquidité. Cette perte de confiance toucherait d'autres banques dont les clients retireraient massivement leurs avoirs et les dominos tomberaient les un après le autre, entraînant la rupture du système bancaire, c'est ce qu'on nomme le risque systémique, c'est-à-dire touchant l'ensemble du système et par la même très directement l'économie. L'argentine a connu une crise similaire, à l'origine d'une grave crise économique qui a touché durement les argentins.<o:p> </o:p>

    Ce risque systémique tant redouté demande à être parfaitement maîtrisé. La crise de liquidité peut avoir plusieurs origines,

    D'abord la banque peut avoir prêté à des investisseurs qui ne pourront rembourser, si ce taux de défaillance reste marginal il n'entamera pas la capacité de la banque à rembourser l'épargne des ménage, si au contraire les entreprises dans l'incapacité de rembourser leur prêt  est élevé en nombre et en montant, le risque de liquidité apparaît.

    Ensuite la banque qui a des besoins de liquidité notamment parce qu'elle prête plus qu'elle n'a de ressource en épargne, devra se refinancer sur le marché interbancaire. En effet, les banques se prêtent au jour le jour, les liquidités jouent les vases communicant entre les établissements ressourciers et ceux emprunteurs, la banque centrale européenne peut également intervenir en dernier ressort. Les banques se prêtent moyennant un taux de marché. La banque évalue les risques de son crédit, c'est-à-dire la capacité de la banque emprunteuse à rembourser son prêt. Et c'est ce dernier point qui va nous intéresser tout particulièrement. En effet, l'été dernier, consécutivement à la crise des subprimes ayant touchée toutes les banques, une crise de confiance s'est installée, aucun acteur ne connaissant l'impact objective des pertes des banques, liées au subprime. L'espace de quelques jours, les grandes banques françaises entre elles ne se prêtaient plus. L'histoire veut que cette confiance soit rapidement revenue, notamment sous l'impulsion de la BCE (Banque Centrale Européenne), ce qui n'a pas été le cas en Angleterre et notamment pour une banque spécialisée dans le crédit immobilier, la Northem Rock et le paradoxe idéologique vient d'être franchi puisque cette banque vient récemment d'être nationalisé...

    A suivre

     


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